Catégorie : Humeurs, le blog de Pierre Béhel

Le blog de Pierre Béhel comprend ses humeurs, ses critiques, de belles histoires et des extraits de ses oeuvres.

  • Complotisme, anti-science et nazisme

    Pendant que le monde s'écroule

    En écrivant Pendant que le monde s’écroule, bien qu’il s’agisse d’un roman « sérieux », j’avais voulu me moquer du complotisme. J’y ai donc imaginé une théorie absolument ridicule : les éoliennes ralentissent la rotation de la Terre et sont responsables de la montée des eaux sur les côtes, à cause du ralentissement justement, comme quand on freine en voiture et que l’on tient un verre d’eau. Et quelques temps plus tard, j’ai vu qu’une théorie assez proche existait… Comme quoi, quelques soient les efforts des auteurs de fiction, la réalité sera toujours la plus forte.

    Les théories psychologiques sur le complotisme sont nombreuses pour expliquer pourquoi certaines personnes sont tentées par les théories loufoques. Mon propos ici n’est pas d’ajouter une réflexion de café du commerce à tous ces travaux savants. Je vais juste faire un parallèle historique. Comme dans Le complot des éternels, j’aborde les travaux pseudo-scientifiques nazis, je voudrais juste reparler de ceux-ci.

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  • Anna Taure : « Un monde sans lettres »

    Habituée des sagas, Anna Taure, cette fois, vient de publier un court roman, Un monde sans lettres. Cette uchronie nous envoie dans un univers parallèle où l’Occident a été privé de l’imprimerie à caractères mobiles, Gutenberg mourant sur le bûcher dans les premières pages.

    Nous voici donc projetés à la Cour du Roi de France à la fin du XVIIIème siècle. Le bannissement de l’imprimerie a entrainé ignorance et retard technologique sur les Ottomans et les Chinois. Un nouveau ministre, issu d’une médiocre province, tente de rétablir les finances d’un royaume corrompu jusqu’à la moelle. A moins que ses objectifs soient tout autres.

    Même si le style d’Anna Taure est sec, proche du rapport d’autopsie de ce monde perverti par l’ignorance, l’histoire est prenante. Et on suit avec plaisir les aventures de la Cour.

    Un Monde sans Lettres
    de Anna Taure
    113 pages – 6,30 euros
    En vente sur The Book Edition.

  • Dégooglisation : pas si simple

    Au fil des années, une culture des services en ligne gratuits s’est développée chez les internautes. Or, comme dit l’adage, si c’est gratuit, c’est vous le produit. En effet, tout a un coût. Il faut donc bien payer ce coût (et, accessoirement, générer des profits aux pauvres entreprises qui assurent ces services). Pour les services grands publics, le coût est généralement couvert par la publicité ultra-ciblée, ce qui implique une exploitation à outrance de vos données personnelles pour vous qualifier afin d’ultra-cibler la dite publicité. Google est sans doute l’entreprise qui a le mieux exploité ce modèle.

    Mais se passer des services Google est quasiment impossible, sauf à choisir un autre fournisseur aux mêmes défauts mais à la performance moindre. J’ai tout de même largement réduit mon « empreinte Google » récemment.

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  • No more Google

    Carcer et autres libérations

    Vous n’avez sans doute rien remarqué mais, depuis maintenant une quinzaine de jours, les scripts Google Analytics ont disparu de ce site. Désormais, je me fie à un module interne de WordPress pour suivre ce qui se passe ici en termes de trafic, comprendre ce que font et veulent mes visiteurs.

    D’une manière générale, je tente de moins dépendre de Google et des autres GAFAM mais c’est pour le moins compliqué étant donné la quasi-absence d’offres aussi abouties. Une entreprise n’est pas leader mondial archi-dominant totalement par hasard.

    Face à des acteurs archi-dominants du numérique, j’avais imaginé, pour la première fois dans Carcer et de manière plus aboutie dans Apotheosis, une alternative décentralisée par nature, Emenu. Mais quelque chose me dit qu’une telle alternative n’est pas prête d’aboutir et qu’elle restera de la science-fiction un certain temps.

  • Achat ou location, CapEx ou OpEx : quand les cigales se moquent des fourmis

    Coup de gueule

    Alors je vais être très clair : les gens qui défendent la location bec et ongles en lieu et place de l’achat immobilier m’énervent autant que les défenseurs dogmatiques de l’OpEx contre le CapEx en entreprise. Et je vous assure que ce n’est pas peu dire.

    Dans ce coup de gueule, je vous propose de balayer les arguments des cigales et de défendre les fourmis. Nous allons, en quelques minutes, défendre l’investissement contre la dépense perdue. C’est un sujet que je n’aborde jamais dans mes romans, que vous découvrez sur PierreBehel.com. C’est un tort. Un jour, sans doute…

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  • Le livre des apocalypses

    Le guide des fins du monde, de Bryan Walsh vient de paraître aux éditions Fyp. Il s’agit de la traduction d’un ouvrage américain intitulé End Times.

    Le titre est explicite : l’auteur, par vulgarisation scientifique, fait le tour des principales causes possibles de destruction de l’humanité, avec ou sans le reste de la Terre, ce qu’il faut nommer menaces existentielles. La description est à chaque fois très bien faite tant dans les causes que les conséquences ou même les chances d’en réchapper.

    Bien documenté, l’ouvrage n’en est que plus déprimant. Mais l’objectif est bien de prévoir et d’échapper à ces différentes menaces ou, du moins, d’en réchapper. Cela commence par prendre conscience des menaces. En cela, l’ouvrage est salutaire. Et comme il se lit facilement, ce n’en est que plus indispensable.

    Le guide des fins du monde, de Bryan Walsh, 334 pages, 22 euros, chez Fyp Editions.

    Sur le même sujet, je vous laisse (re)découvrir Génération Oméga : ceux qui connaîtront la fin du monde.

  • Tenet : le temps de la prétention

    Tenet, de Christopher Nolan, avec John David Washington, Robert Pattinson et Elizabeth Debicki, devait être le sauveur du cinéma mondial dans une année 2020 désastreuse pour cause de Covid-19.
    Les résultats au box-office sont autant décevants que le film.

    Nolan fait du Nolan jusqu’à la caricature, même si le spectacle se regarde avec plaisir.

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  • Granville : le musée Christian Dior

    A l’occasion du grand pont du 14 juillet 2020, je me suis rendu à Granville. J’ai visité une nouvelle fois la ville, les îles Chausey (le seul quartier insulaire d’une ville française) et le Musée Christian Dior.

    La maison d’enfance du célèbre grand couturier Christian Dior, la villa « Les Rhumbs », a en effet été rachetée en 1931 par la ville, après la faillite du père de Christian Dior, qui était un riche industriel. Son jardin est devenu un jardin public ouvert en 1938. La villa elle-même, après avoir failli être détruite, est devenue le Musée Christian Dior en 1997. Une exposition « Christian Dior, itinéraire d’un couturier » s’y tient du 1er juillet 2020 au 3 janvier 2021.

  • Mes madeleines Disney

    La nostalgie est-elle le signe de la vieillesse ? A l’heure du confinement lié à la crise sanitaire du Covid-19, je me suis abonné au nouveau service de vidéos à la demande de Disney, Disney+. Et le piège s’est refermé sur moi depuis ce moment là.

    Proust avait ses madeleines. Moi, j’ai des films Disney. Comme, probablement, le tout premier que je n’ai jamais vu au cinéma qui s’appelait « La montagne ensorcelée« . Je ne l’avais plus vu depuis mon enfance et j’ai été ravi de revoir ce film fantastique sans intérêt, réellement heureux même.

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  • Inimaginable innovation de rupture

    Les belles histoires de Tonton Pierre

    L’autre jour, j’ai pris la machine à voyager dans le temps de mon ami Herbert-George Wells pour aller rencontrer Victor Hugo, homme que j’admire beaucoup. Et je lui ai raconté qu’il m’était arrivé plusieurs fois d’aller de Paris à Marseille (et retour) en trois heures. Mais Victor Hugo m’a dit que c’était absolument impossible. En effet, un cheval n’est capable d’aller, au maximum, qu’à 88 km/h et cela très peu de temps. Pour aller de Paris à Marseille à toute vitesse, il faudrait donc multiplier les postes de changements de chevaux. « Et même si vous mettiez 50 chevaux à votre carrosse, vous n’iriez pas plus vite » a-t-il ajouté. [Note : il m’a été fait la remarque que Victor Hugo était un mauvais exemple car il est mort bien après la mise en service du train Paris-Lyon-Marseille. On dira donc que c’est une licence poétique.]

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