Catégorie : Critiques

Pierre Béhel critique ici de tout : films, musiques, livres, etc.

  • Joker, le clown fou

    Joker, de Todd Phillips, avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro et Zazie Beetz, revisite totalement la mythologie de l’antagoniste de Batman. Ce dernier n’apparait pas : l’histoire se situe environ 15 ans avant son apparition, alors que Bruce Wayne est enfant. Thomas Wayne, son père, est cependant un protagoniste secondaire bien malgré lui.

    Joker est un film fou sur la folie. L’avalanche de critiques élogieuses et de prix (dont le Lion d’Or au Festival de Venise) n’est, cette fois, pas volée. (suite…)

  • La Maison : lieu de perdition

    La Maison, d’Emma Becker, se présente comme une autobiographie de l’auteure alors qu’elle vivait à Berlin et se prostituait. Jeune et jolie française d’origine bourgeoise, elle répond évidemment aux attentes d’une clientèle nombreuse.

    Libre, elle fuit les trop fréquents bouges et exerce dans un endroit charmant. (suite…)

  • Rambo Last Blood : les vieux soldats ne meurent jamais

    Rambo Last Blood, de Adrian Grunberg, avec Sylvester Stallone, Paz Vega et Sergio Peris-Mencheta, va peut-être achever la saga Rambo. En effet, le bonus du générique est une compilation de scènes des précédents films et on peut supposer que le héros revoit sa vie en mourant.

    Mais gageons que les scénaristes trouveront une astuce pour créer une suite se déroulant en maison de retraite. Déjà, le film précédent était censé être le dernier… (suite…)

  • Tueurs nés : une légende de 25 ans

    Tueurs nés [Natural Born Killers], de Oliver Stone, avec Woody Harrelson (Mickey Knox) et Juliette Lewis (Mallory Knox), est sorti en France le 21 septembre 1994. Construit sur une histoire écrite par Quentin Tarantino mais scénarisé par Oliver Stone, ce film a donc 25 ans. Tout comme Pulp Fiction, de Quentin Tarantino, sorti le 26 octobre 1994 en France.

    Bien qu’écrivant des histoires parfois très violentes (notamment mon premier roman, dont les ébauches datent à peu près de la même époque d’ailleurs), je n’avais jamais vu Tueurs nés jusqu’à il y a peu, où je l’ai acheté en DVD. C’était en effet un manque grave à ma culture.

    Depuis 25 ans, ce film est suivi par une polémique sur la violence induite chez ceux qui le regardent. Pour l’heure, je n’ai encore tué personne.

    (suite…)

  • Ad Astra : ad patres

    Ad Astra, de James Gray, avec Brad Pitt, Tommy Lee Jones et Ruth Negga, prend le prétexte de l’espace. Le propos réel du film est bien différent : savoir se retrouver, entre humains, plutôt que de courir vers l’infini à la recherche de ce qui n’existe pas.

    Film dans l’espace, donc, mais pas un film sur l’espace, le voyage intersidéral ou autre thématique de science-fiction, bien que la forme soit celle de la SF. (suite…)

  • Une fille facile : découverte de la féminité au XXIème siècle

    Une fille facile, de Rebecca Zlotowski, avec Mina Farid, Zahia Dehar et Benoît Magimel, défraye la chronique d’abord par la personnalité d’une de ses actrices, l’ancienne call-gril Zahia Dehar. Il est très ennuyeux pour une actrice quand sa personne écrase sa prestation ou son rôle. Et il est aussi très ennuyeux quand un film est écrasé par une personne qui y joue.

    C’est d’autant plus ennuyeux quand le propos est intéressant et la prestation également. (suite…)

  • One Upon A Time in Hollywood : la belle histoire

    One Upon A Time in Hollywood, de Quentin Tarantino, avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt et Margot Robbie, nous ramène en 1969, dans la capitale du cinéma. Hommage et portrait acide d’un petit monde sont au programme de ce nouveau film de Quentin Tarantino, une nouvelle comédie dramatique noire.

    Tandis que Roman Polanski et Sharon Tate (Margot Robbie) emménagent à Hollywood, leur voisin Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) est une star has been qui n’a qu’un seul ami, son cascadeur attitré et désormais homme à tout faire, Cliff Booth (Brad Pitt). Le film se concentre sur le destin de Rick Dalton et Cliff Booth, destin de la déchéance d’une star et de son ami. Mais sans oublier les voisins. (suite…)

  • AnnHnnA a sorti le clip de La Tamise

    La chanteuse française AnnHnnA a récemment sorti son premier clip et c’est pour ma chanson préférée d’elle : La Tamise.

    Oui, vous avez déjà entendu parler d’AnnHnnA ici, inutile de le nier.

    Très poétique, le clip est bien adapté à la chanson. Il y a une belle réalisation partiellement en stop-motion, faite entièrement maison (avec amour). Si l’on devait faire une seule critique, ce serait sans doute que la chanteuse n’y apparait pas (en dehors de ses mains).

    Jusqu’au 31 juillet 2019, vous pouvez aider AnnHnnA à sortir son prochain album en contribuant à son financement participatif sur Ulule.

  • Toy Story 4 : vers l’infini et au-delà

    Toy Story 4, de Josh Cooley, pour Disney / Pixar, poursuit une saga débutée en 1995 par une révolution technologique, l’image informatique en 3D. Aujourd’hui, l’enjeu n’est plus là mais il est dans le maintien de la fidélité à une saga qui attire petits et grands, à la technique toujours parfaite mais désormais sans originalité.

    Créer cet épisode 4 n’avait rien d’évident puisque le 3 achevait la relation de la bande de jouets avec leur enfant attitré.

    Oui mais voilà, le nouvel enfant ayant hérité de la bande de jouets a ses propres préférences. Et il va se créer un jouet à partir d’une fourchette en plastique, Forky, qui va évidemment devenir son préféré. (suite…)

  • Les cyberjoueurs de la baie : le cybercrime à San Francisco

    Mon camarade Luke Blaisian vient de sortir aux éditions IPB un deuxième roman, Les cyberjoueurs de la baie. La baie en question est bien sûr celle de San Francisco.

    Quand des hackers blancs ou noirs (c’est à dire gentils ou méchants) finissent par admettre qu’ils sont gris plus ou moins foncés, on peut se dire que le combat va être chaud. Surtout que les objectifs poursuivis par leurs employeurs respectifs méritent d’être éclaircis, point qui suscite la curiosité des dits hackers qui aiment bien savoir pourquoi ils travaillent.

    Notons que Luke Blaisian se fait l’écho de techniques de piratage et de cybersécurité parfaitement réalistes voire réelles. Lire ce roman peut donc être une bonne inspiration si vous vous préoccupez de votre propre sécurité numérique.

    Livre disponible sur le site des éditions IPB. (suite…)