
J’ai découvert l’autrice Lilia Hassaine au travers de son roman dystopique « Panorama« . Bien que cela m’éloigne en général d’un ouvrage, j’ai acquis celui-ci malgré les nombreux prix reçus. Et je n’ai pas été déçu.
Dans cette dystopie, la règle est la transparence la plus absolue. Celle-ci serait gage de sécurité mais un meurtre survient.
La transparence est notamment assurée par les maisons réellement transparentes. Chacun peut donc voir tout ce qui se passe chez ses voisins. Et chacun surveille donc ses voisins, avec une réciprocité totale.
Certes, les violences domestiques semblent avoir disparu, du moins les violences physiques. Mais la surveillance universelle entraîne l’hypocrisie universelle.
Certes, on voit. Mais peut-on se permettre de voir ? Peut-on voir ce qui remettrait en cause la religion de la transparence ?
Le roman est bien écrit et se lit facilement. On suit l’enquêtrice chargée de résoudre ce scandaleux meurtre, non seulement sur le plan professionnel mais aussi personnel. Et celle-ci va mettre le doigt sur l’hypocrisie du système.