• Hôtel de la Marine : un musée de plus, un lieu magique

    L’Hôtel de la Marine, sur la place de la Concorde, est le dernier musée ouvert à Paris. L’endroit a une longue histoire : d’abord lieu dédié au mobilier royal (ancêtre du Mobilier National), il a ensuite été le site du Ministère de la Marine (et des colonies). C’est de cette affectation qu’est issu son nom d’Hôtel de la Marine. Plus près de nous, il était l’endroit où la Marine Nationale avait son quartier général avant le regroupement sur le site de Balard.

    Désormais, il est donc un musée sur sa propre histoire et les sujets associés à ses fonctions successives. On peut aussi y circuler sur des coursives avec une vue magnifique sur la Place de la Concorde.

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  • Imaginons un avenir à la guerre russo-ukrainienne

    Les derniers seront les premiers

    Je suis un auteur de fiction, ni un spécialiste de géopolitique, ni un stratège militaire, ni un historien même si l’histoire me passionne. Mais je vis au XXIème siècle en France et je constate donc ce qui arrive autour de moi, y compris la guerre russo-ukrainienne. Cette actualité m’inspire et me donne envie d’imaginer la suite.

    Après tout, dans Les derniers seront les premiers, mon recueil de nouvelles uchroniques, j’ai imaginé les conséquences de changements dans l’histoire. Je suis évidemment incapable de changer effectivement l’Histoire. Mais, par le présent petit exercice d’imagination, je vais essayer d’aborder la crise actuelle en tant qu’auteur de fiction. Comment est-ce que je verrai la suite de cette affaire si je l’avais créée dans l’un de mes romans ? Bien entendu, je me devrai d’expliquer mes choix. Peut-être que le récit que je vais faire sera uchronique, peut-être pas.

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  • Nouvelles bien tordues

    Pour avoir, il y a quelques années, partagé des stands dans des salons avec elle, je vous ai déjà fait connaître Anna Taure. Si elle est l’auteur d’une saga de science-fantaisie autour des mages-dragons (Les enfants de Tiamat et ses suites), elle s’est aussi lancée dans des petites nouvelles. Elle vient ainsi de publier Nouvelles tordues.

    Ces quatre courtes nouvelles fantastiques jouent sur un changement de perspective final de diverses manières. Que l’on soit archéologue, menacé par une invasion extra-terrestre, policier ayant découvert un complot mondial ou prétendant au trône, on peut ainsi craindre que les choses ne finissent pas tout à fait comme prévu.

    Les oeuvres d’Anna Taure sont disponibles sur The Book Edition.

  • Le temps manipulé

    Le temps perdu ne l'est pas pour tout le monde

    La manipulation du temps est un très grand classique de la science-fiction, souvent comme prétexte à des réflexions philosophiques ou morales. Je l’ai moi aussi fait dans le recueil de nouvelles ‘Le temps perdu ne l’est pas pour tout le monde« . Mais la science-fiction ou le fantastique ne sont pas le seul endroit où l’on manipule le temps. On trouve cette manipulation du temps aussi dans des discours politiques mais c’est alors moins explicite ou, en tous cas, moins revendiqué.

    Avant mon propre recueil de nouvelles ‘Le temps perdu ne l’est pas pour tout le monde« , il faut parler de deux textes fondateurs de la science-fiction : La Machine à explorer le temps (titre original : The Time Machine), de H. G. Wells, publié en 1895, et Le voyageur imprudent, de René Barjavel, paru en 1944 et introduisant pour la première fois le « paradoxe du grand-père » (si un homme remonte le temps pour tuer son ancêtre, il n’est pas né, donc n’a pas pu le tuer, donc il est né, donc il l’a tué…).

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  • Oscars 2022 : vers le futur et au-delà

    « Don’t look up : déni cosmique« , « Raya et le dernier dragon » et surtout « The power of the dog » sont en compétition pour les Oscars 2022. Avec douze nominations pour « The power of the dog« , excusez du peu. La particularité de ces films ? Ils ont été produits et diffusés par et pour des plates-formes de vidéo-à-la-demande comme Netflix, Disney+ ou Amazon Prime. Pour la prestigieuse Academy of Motion Picture Arts and Sciences, le canal de diffusion n’a aucune importance : c’est un film, cela peut concourir.

    En France, aussi bien à Cannes qu’aux Césars, point de cette ignominie ! Seule une sortie en salle obscure vous permet de concourir. C’est malheureusement un grand classique de la « culture » en France.

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  • Mezopo : maison des auteurs

    Comme ceux qui me suivent depuis longtemps le savent, je n’hésite pas à participer à de nouvelles aventures. Quand une nouvelle offre, une nouvelle plate-forme, un nouveau canal s’ouvre et s’offre à moi, en général, je prends le risque de tester. C’est le cas désormais avec Mezopo. La plate-forme est officiellement ouverte depuis le 1er février 2022 même si une phase de tests (à laquelle j’ai participé d’un peu loin car j’étais peu disponible fin 2021) a eu lieu au préalable.

    Je n’accepte cependant pas tout et n’importe quoi non plus. La première condition pour que je consacre du temps à tester, c’est évidement que cela ne me cause aucun préjudice. Donc, j’exclus d’office toute plate-forme qui demanderait une exclusivité. De même, la gratuité de ma participation est un critère (pas nécessairement absolu). Et, bien entendu, cela ne doit pas mettre en péril mes ventes ou mes autres exploitations. La deuxième condition est, bien sûr, que je vois un intérêt au modèle.

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  • Molière : un producteur avant d’être un auteur

    Molière, Molière, Molière… Le Français est « la langue de Molière ». Il est le dieu de notre culture. Exactement comme Shakespeare chez nos meilleurs ennemis les Anglais. Molière et Shakespeare sont tous les deux des directeurs de troupes de théâtre ayant, comme c’est souvent le cas à l’époque, signé les pièces jouées par les dites troupes.

    400 ans après la naissance de Molière, il est opportun de se rappeler que, à l’époque, le droit d’auteur n’existe pas. Il apparaîtra avec Beaumarchais, un siècle après la mort de l’auteur favori de Louis XIV. Et cela n’est pas anecdotique : le droit d’auteur est récent dans notre histoire économique et les artistes ont dû s’arranger autrement durant des millénaires.

    Cela a une conséquence majeure pour tous les auteurs anciens, Molière et Shakespeare bien sûr, mais aussi bien plus anciens, tels que Homère.

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  • 21 janvier 1793 : le roi est mort, à mort les rois

    Il existait un rituel fondamental dans la monarchie française de l’Ancien Régime : à la mort du roi, il était proclamé « le roi est mort, vive le roi ». En effet, dès qu’un roi décédait, son successeur devenait roi immédiatement sans qu’il ait son mot à dire (principe d’indisponibilité de la Couronne) et sans que quiconque ne soit légitime (normalement) à le contester. Le sacre était juste une opération formalisant la prise de pouvoir du nouveau roi, sacre qui pouvait avoir lieu plusieurs années plus tard (notamment dans le cas d’une régence pour minorité). On notera au passage qu’un roi reconnu comme tel n’eut pas le temps d’être sacré : Jean 1er le Posthume. Il est pourtant dans la liste des souverains et il y eut ensuite un Jean II (pas de Jean III car les rois devaient être superstitieux et deux fois le prénom Jean porta malheur, point de troisième !).

    Le 21 janvier 1793, la mécanique bien rodée ne put avoir lieu. Ce jour là, Louis XVI fut exécuté. La France était une République depuis le 22 septembre 1792. Point de nouveau roi, d’autant plus que le Dauphin (fil aîné de Louis XVI et héritier du trône) était lui-même prisonnier de la République. La République voulait même abolir la monarchie universellement. On aurait donc pu crier : « le roi est mort, à mort les rois ».

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  • Les vampires, les sorcières et Anne Rice

    Auteur très prolifique, Anne Rice est connue surtout pour ses sagas autour des vampires et des sorcières. Elle a, avec le court roman « Entretien avec un vampire« , complètement révolutionné le genre pourtant déjà largement épuisé. Son (anti-)héros Lestat le vampire est un personnage iconique de la pop-culture.

    Son cycle des sorcières m’a nettement moins plu mais demeure une part importante de son oeuvre.

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  • Bonne année 2022 !

    Je vous souhaite une excellente année 2022 avec une image étonnante de 2021. Il s’agit en effet d’une photographie de la Place Saint-Marc, à Venise, en plein mois de juillet 2021. Il fait plein jour et pourtant la place est presque vide.

    Comme 2020, 2021 a été marquée par la crise sanitaire et ses effets. Et comme toute crise, elle a son lot d’opportunités. Comme visiter Venise en plein mois de juillet sans être comprimé par des millions de touristes et en logeant à prix raisonnable dans un hôtel de grand confort à côté de la Place Saint-Marc.

    Cela dit, espérons que l’année 2022 verra un certain retour à la normale.

    Bonne année 2022 à tous !