La Route, de John Hillcoat, avec Viggo Mortensen, Kodi Smit-McPhee et Charlize Theron, n’est pas le film le plus joyeux de l’année. Notre monde a disparu sans que l’on sache bien pourquoi. Un éclair, des incendies, et toute vie animale ou végétale (ou presque) a disparu. Faute de tout, les survivants sombrent dans la barbarie.
Dans ce contexte, les suicides sont fréquents. Après celui de son épouse, un homme prend la route avec son fils pour tenter de rejoindre la mer puis de poursuivre toujours plus vers le sud, tentant d’échapper à une sorte d’hiver nucléaire.
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La Route : la tracer coûte que coûte
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Le dernier vol : mon désert, ce héros
Le dernier vol, de Karim Dridi, avec Guillaume Canet et Marion Cotillard, signe certes le retour de cette dernière actrice dans un film français après sa période hollywoodienne, mais constitue surtout l’archétype du film romantique. Voilà donc la jolie aventurière, aviatrice, partie dans le désert à la recherche de son amant aviateur. Sur le chemin survient le rebelle militaire de service qui l’emmènera non pas sur son cheval mais sur son dromadaire, histoire de changer. Bien entendu, le rebelle est en révolte contre un supérieur obtus en train de se mettre à dos le bon peuple.
L’histoire ne brille donc pas par son originalité mais c’était dès le début prévu. Il reste cependant des motifs pour aller voir ce film.
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Avatar : la révolution verte au cinéma
Avatar, de James Cameron, avec Sigourney Weaver et Giovanni Ribisi, marque sans aucun doute possible une étape dans le cinéma. Avant La Guerre des Etoiles, les maquettes existaient mais George Lucas avait cependant transformé ce que l’on pouvait en faire. De la même façon, le Motion Capture (capture du jeu d’acteurs réels pour faire jouer leurs doubles numériques) existait depuis longtemps (le dernier film en date est Scrooge) mais Avatar marque une étape dans son usage. Une étape bluffante et magnifique.
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Le vilain : quand on fait le mal, il faut le faire bien
Le Vilain, de Albert Dupontel, avec lui-même et Catherine Frot, est une comédie de moeurs fleurant bon le fantastique léger. Voilà donc le fiston disparu depuis vingt ans qui revient chez sa mère… pour se cacher de complices d’un braquage de banque. La brave femme découvre par inadvertance que son cher fils a fort mal tourné et, surtout, qu’elle reste immortelle tant qu’elle n’a pas réussi à le remettre sur le droit chemin.
C’est surtout une formidable opposition entre deux acteurs fabuleux : d’un côté Catherine Frot, la vieille mère, bonne à convertir tous les démons de l’Enfer, et de l’autre Albert Dupontel en fils indigne. -
Bienvenue à Zombieland : sang, rire et cabot
Bienvenue à Zombieland, de Ruben Fleischer, avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg et Emma Stone,joue sur le registre désormais à la mode du film de zombies parodique. Donc, une nouvelle fois, une terrible épidémie a transformé l’essentiel de la population en zombies affamés de chair fraiche. Comme les zombies n’aiment pas manger les autres atteints, ils se ruent sur tous les humains sains qu’ils trouvent.
Dans ce contexte de fin du monde, un étudiant totalement nerd et une grosse brute au grand coeur vont tenter d’amadouer une fieffée salope et sa petite soeur. Ce qu’il ne faut pas faire pour sauver sa peau et tirer un coup, tout de même… -
Le drôle de Noël de Scrooge : éternelle magie informatique
Le drôle de Noël de Scrooge, de Robert Zemeckis, avec Jim Carrey et Gary Oldman, est encore une adaptation du célébrissime Cantique de Noël de Charles Dickens. L’affreux Scrooge, avare, misanthrope, haïssant Noël, se fait donc visiter par les fantômes de son associé décédé, des Noël passés, du Noël présent et du Noël futur qui parviennent à attendrir le vieillard. Celui-ci sort transformé de l’épreuve.
Le principal intérêt de cette version est bien entendu la technologie d’image de synthèse employée avec Motion Capture, c’est à dire que les acteurs réels ont joué et que le détail de leurs expressions est reproduit dans leurs personnages animés.
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Capitalism, a love story : drôlement méchant
Capitalism, a love story, de Michael Moore est le brûlot du plus provocateur des cinéastes américains consacré à la crise financière. Soyons net de suite : le film est quelque peu à thèse, à savoir que la récente crise est le plus incroyable hold-up de tous les temps. Derrière ce hold-up, il y a la volonté des riches d’être toujours plus riches au détriment des autres, qui doivent tous devenir pauvres.
Tout y passe : montages grotesques, bidouillages mathématiques dans les banques, manipulation des masses par la propagande, tromperies de l’équipe Bush, manipulation du Congrès… -
2012 : la tradition respectée
2012, de Roland Emmerich, avec John Cusack, Amanda Peet et Thandie Newton est un film catastrophe de cataclysme et bien pensant américain respectant toutes les traditions du genre. Les allergiques sont donc priés de passer leur chemin, même si on croisera au passage quelque citation littéraire… d’un livre qui n’existe pas mais écrit par le héros masculin principal.
Donc, voilà que, en 2012, un alignement de toutes les planètes du système solaire déclenche une surexcitation du Soleil qui se met à bombarder la Terre de tellement de neutrinos que la faible interaction avec la matière de ces particules devient assez sensible pour bouleverser les mouvements du noyau terrestre. Les plaques de la croute terrestre commencent donc à danser la gigue. Et les Mayas avaient tout prévu, les malins. -
L’imaginarium du docteur Parnassus : Faust Reloaded
L’imaginarium du docteur Parnassus, de Terry Gilliam, avec Heath Ledger, Johnny Depp et Jude Law, revisite l’éternel mythe de Faust. Voilà donc un brave homme qui a obtenu diverses choses du diable en jouant avec lui, notamment l’immortalité et un théâtre où un miroir permet de se projeter dans sa propre imagination pour visiter ses rêves et ses cauchemars puis les assumer.
L’empreinte de Terry Gilliam est bien présente : l’invention visuelle est extraordinaire d’originalité et de poésie, comme toujours. Il en résulte une ambiance des plus particulières. -
Mary and Max : amitiés épistolaires
Mary and Max, de Adam Elliot, tient l’affiche depuis plus d’un mois maintenant. Pour un film australien d’animation de pâte à modeler en image par image clairement pour adulte, c’est tout de même un exploit. Mais si les salles sont toujours pleines, c’est bien parce que voilà un vrai et pur chef d’oeuvre.
Par delà les océans et suite à un tirage au sort dans un annuaire, une petite fille australienne va se mettre à écrire à un juif new-yorkais obèse et atteint d’un syndrome proche de l’autisme. Leur correspondance va durer plus de vingt ans. Ils vont tout se dire de leurs vies et nouer une amitié pour le moins originale.
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