Une exécution ordinaire, de Marc Dugain, avec André Dussollier, Marina Hands et Edouard Baer, nous ramène dans les derniers moments de Staline. Appelée au chevet du dictateur pour le soigner, elle est tenue de garder le secret et la fidélité à son égard les plus absolus. Elle abandonne donc son mari.
Elle va connaître une montée vers l’horreur dans un régime de plus en plus paranoïaque. Paralysée par la peur, elle voit tout ce qu’elle veut protéger mis en danger malgré elle.
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Planète 51, de Jorge Blanco, est un film d’animation qui est à la science-fiction ce que Shrek fut au conte de fée. Un beau gosse astronaute américain débarque donc sur une planète reconnue par un robot qui n’a envoyé des photos que de cailloux. Mais la planète est habitée et ressemble à la Terre des années 1950 où les extra-planétaires ont beaucoup de succès dans la science-fiction locale sous la forme de monstres terribles capables d’asservir la planète.
Sherlock Holmes, de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr., Jude Law et Rachel McAdams, renouvelle la vision du fameux héros de Sir Arthur Conan Doyle. On ne peut pas vraiment parler de trahison : cela aurait pu être pire, comme la bande annonce le laissait supposer. Alors, certes, le flegmatique Sherlock Holmes n’hésite plus à se servir de ses mains, de ses pieds et de tout ce qui passe à sa portée pour infliger quelques dégâts bien physiques propres à satisfaire les normes modernes d’un film grand public. Il y a quelques explosions et le Dr Watson accompagne plus que de raison le fameux détective qui, lui, reste guidé par son esprit logique.
La princesse et la grenouille, de John Musker, est un retour aux sources pour les studios d’animation Walt Disney. Ou presque. Car, ici, la victoire de Barrack Obama a déjà marqué le scénario : la jeune fille pauvre et noire mais qui travaille sans cesse devient la Cendrillon de ce conte moderne où le prince n’est guère, au départ du moins, très recommandable.
Gainsbourg, vie héroïque, de Joann Sfar, avec Eric Elmosnino, Kacey Mottet Klein, Lucy Gordon et Laetitia Casta trace la vie de Lucien Ginsburg, dit Serge Gainsbourg, en évitant le piège de la biographie filmée. Si on reconnait le talent aux risques relevés et vaincus, celui de Joan Sfar est une fois de plus démontré.
Invictus, de Clint Eastwood, avec Morgan Freeman et Matt Damon, retrace le tout début du mandat présidentiel de Nelson Mandela et comment celui-ci a utilisé la coupe du monde de rugby pour souder son pays. Le rugby était le sport des blancs. Nelson Mandela en a fait le sport d’une nation arc-en-ciel.
Le Siffleur, de Philippe Lefebvre, avec François Berléand et Thierry Lhermitte, est une bien gentille comédie jouant sur tous les poncifs de la Côte d’Azur comme Bienvenue chez les Ch’tis a joué sur ceux du Nord. Voilà donc un brave retraité qui s’invente un frère jumeau mafieux pour prendre les choses en main, jouer les justiciers, là où sa bonhommie habituelle le rend victime en permanence.
Agora, de Alejandro Amenabar, avec Rachel Weisz et Max Minghella, effectue un rappel historique des plus utiles par les temps qui courent. Renouant avec le genre du péplum historique, Alejandro Amenabar nous emmène dans l’Alexandrie du quatrième siècle après Jésus-Christ. Les derniers philosophes des écoles helléniques, notamment la mathématicienne et astronome Hypatie, se heurtent aux conquérants Chrétiens. L’Empire passe progressivement entre les mains de ces derniers. L’obscurantisme misogyne triomphe et aboutira à la perte d’Hypatie.
La Route, de John Hillcoat, avec Viggo Mortensen, Kodi Smit-McPhee et Charlize Theron, n’est pas le film le plus joyeux de l’année. Notre monde a disparu sans que l’on sache bien pourquoi. Un éclair, des incendies, et toute vie animale ou végétale (ou presque) a disparu. Faute de tout, les survivants sombrent dans la barbarie.
Le dernier vol, de Karim Dridi, avec Guillaume Canet et Marion Cotillard, signe certes le retour de cette dernière actrice dans un film français après sa période hollywoodienne, mais constitue surtout l’archétype du film romantique. Voilà donc la jolie aventurière, aviatrice, partie dans le désert à la recherche de son amant aviateur. Sur le chemin survient le rebelle militaire de service qui l’emmènera non pas sur son cheval mais sur son dromadaire, histoire de changer. Bien entendu, le rebelle est en révolte contre un supérieur obtus en train de se mettre à dos le bon peuple.