• Red : code rouge sur les retraites

    Affiche du film “ Red", de Robert Schwentke.Red, de Robert Schwentke, avec Bruce Willis et Morgan Freeman, explique bien à quel point la retraite est un problème. Surtout pour d’ex-agents de la CIA qui possèdent encore quelques secrets et qu’il faut absolument faire taire. Cette parodie de film d’espionnage et de complots ne fait pas dans la finesse.

    Le nombre d’explosions à la minute, en particulier, vaut bien les originaux. Mais l’humour rattrape ça sans problème.
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  • Potiche : il ne faut pas la briser

    Affiche du film “ Potiche", de François Ozon.Potiche, de François Ozon, avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu et Fabrice Luchini, adapte une pièce de théâtre homonyme. Replacée dans le contexte des années 1970, voici donc une femme d’un patron d’industrie, héritière du fondateur, amenée à s’émanciper alors que son mari est tombé malade et qu’une grève paralyse l’usine.

    Bien entendu, la situation amène son lot de révélations vaudevillesques. La pièce de théâtre se devine encore dans le scénario lorsque l’on imagine les portes qui claquent côté cour et côté jardin.
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  • La princesse de Montpensier : si précieuse, si ridicule

    La Princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier, avec Mélanie Thierry, Lambert Wilson, Grégoire Leprince-Ringuet, adapte la célèbre nouvelle de Madame de Lafayette dans un style très grand siècle. Voilà donc encore une jeune et naïve mais magnifique princesse qui croit au Prince Charmant (en l’occurrence le Duc de Guise), se retrouve marié à un médiocre prince royal et, bien entendu, finira tragiquement, abandonnée et méprisée.

    L’ensemble se déroule durant les guerres de religion, s’achevant peu après la Saint Barthélémy.
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  • Buried : à l’étroit

    Affiche du film “Buried", de Rodrigo Cortés.Buried, de Rodrigo Cortés, avec Ryan Reynolds, renouvelle le genre du huis-clos en le poussant au paroxysme. L’intégralité du film se déroule en effet dans un cercueil où se retrouve enfermé et enterré un chauffeur de camion américain enlevé en Irak. Il a cependant à sa disposition un smartphone (qui fonctionne en 3G en Irak et sous une petite surface de terre) et divers outils. Bien entendu, utiliser le smartphone (en arabe) ne pose aucun problème au camionneur.

    L’ensemble du film est une confrontation entre ce personnage isolé, le seul que l’on voit, et divers interlocuteurs via le smartphone : son employeur, ses ravisseurs, sa belle-mère, sa mère, sa femme…
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  • Les petits mouchoirs : non-fournis

    Affiche pour le film "Les petits mouchoirs", de Guillaume Canet. Les petits mouchoirs, de Guillaume Canet avec François Cluzet et Marion Cotillard, est desservi comme rarement par sa bande annonce et sa communication mais porté par un bouche à oreille extraordinaire. C’est ainsi que, presque une semaine après sa sortie, un mardi soir, pour la dernière séance, la salle où j’ai vu ce film était archi-comble.

    L’histoire, il est vrai, fait peu envie à sa seule lecture : une bande de copains part tous les ans en vacances ensemble dans la maison de l’un d’entre eux. Cette année, un drame frappe l’un d’entre eux peu avant le départ et servira de fil rouge au film. Chacun vivra le drame et sera amené à lever les petits mouchoirs patiemment et hypocritement posés sur chaque petit secret, chaque lâcheté, chaque mensonge.
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  • The Social Network : avoir des amis n’a pas de prix

    Affiche du film “ The Social Network", de David Fincher.The Social Network, de David Fincher, avec Jesse Eisenberg, Rashida Leah Jones et Joseph Mazzello, raconte la fondation par Mark Zuckerberg et le succès de Facebook. L’histoire est vécue notamment via des flashbacks à l’occasion de procès intentés par des « inventeurs » d’un autre réseau social (jamais sorti) de Harvard et d’un associé écarté de l’affaire.

    Le film ressort la légende grise de la création du plus rapide et colossal succès du web 2.0 en sachant éviter le manichéisme. Eh bien oui, le monde des affaires est cruel. Comme le dit le slogan du film : « on ne peut pas avoir 500 millions d’amis sans se faire quelques ennemis ».
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  • Moi, moche et méchant : à méchant, méchant et demi

    Moi, moche et méchantMoi, moche et méchant, de Pierre Coffin et Chris Renaud, surfe sur plusieurs vagues : l’humour déjanté, la 3D numérique et les bestioles marrantes. Les Minions, serviteurs du Méchant, n’ont rien à envier aux lapins crétins. Le dit méchant doit démontrer à son banquier qu’il n’est pas un has-been et s’engage donc à voler la Lune grâce à un pistolet réducteur et une fusée.

    Manque de chance, les jeunes (et méchants) talents veillent… ainsi que trois orphelines dont l’adoption sera un élément du Plan Diabolique.
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  • Ao, le dernier Néandertal : le bon sauvage

    Affiche du film “ Ao, le dernier Néandertal", de Jacques Malaterre.Ao, le dernier Néandertal, de Jacques Malaterre, avec Simon Paul Sutton et Vesela Kazakova, ressuscite le mythe du bon sauvage en l’installant dans la préhistoire. D’entrée de jeu, il est précisé que la disparition de l’Homme de Néandertal est mystérieuse bien que contemporaine de l’émergence de l’Homo Sapiens Sapiens, son cousin hominien venu d’Afrique. Pour la cause du film, il sera admis qu’il y a conjonction d’une épidémie (une sorte de tuberculose) et d’une concurrence écologique avec les Homo Sapiens Sapiens.

    L’intrigue se déroule en Europe, de la Sibérie à la Méditerranée.

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  • Hors-la-Loi : trois frères, un combat

    Affiche du film “ Hors-la-Loi", de Rachid Bouchareb.Hors-la-Loi, de Rachid Bouchareb, avec Jamel Debbouze et Roschdy Zem, suit le destin de trois frères algériens jusqu’à la veille de l’indépendance de l’Algérie. Tout commence par l’expulsion de leur famille de leur terre ancestrale, passe par le massacre de Sétif (8 mai 1945) et se poursuit à Paris dans les rangs du FLN.
    Le réalisateur de Indigènes conçoit ainsi une sorte de suite à son film sur les tirailleurs algériens. Un bon tryptique devrait s’achever par les désillusions de l’indépendance.

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  • Des hommes et des dieux : martyrs par dévouement

    Affiche du film “ Des hommes et des dieux", de Xavier Beauvois.Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, avec Lambert Wilson et Michael Lonsdale, s’inspire librement de la vie des moines cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996. La fin du film, dans le brouillard où disparaissent les moines, est symbolique de leur destin mystérieux.

    Grand Prix du Jury au Festival de Cannes, il a la facture des grands films intellectuels, avec de longues scènes contemplatives, aidé en cela par les magnifiques paysages. Mais les plans serrés sur les visages, notamment en fin de film, sont nettement plus marquants. Malgré tout, le film accompagne le spectateur à la découverte de la vie et des choix faits par ces moins, de leurs doutes aussi.

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