Soul a été réalisé par Pete Docter et Kemp Powers pour les studios Disney / Pixar. Il a été l’un des premiers longs métrages à gros budget à sortir exclusivement sur le service de streaming Disney+ et pas en salles, les salles étant fermées à cause de la crise sanitaire Covid-19.
Le 25 avril 2021, Soul a obtenu l’Oscar du film d’animation. Cette récompense est amplement méritée et jette une sacrée pierre dans le jardin du Festival de Cannes ou des César.
Il y a près de deux mois, j’ai écrit ici-même un billet intitulé « Créer puis promouvoir » où je m’accusais d’être un cordonnier mal chaussé. En l’occurrence, je rappelais que je notais dans ma conférence sur l’auto-édition comme un écueil majeur de l’auteur auto-édité de négliger sa promotion. Et je constatais alors que je négligeais fortement ma promotion. Je signalais donc que je lançais une série d’opérations promotionnelles. Il est vrai que mon niveau de ventes avait prodigieusement chuté sur un an (environ -90% !).
La première opération était la mise à disposition de services de presse pour les blogueurs et autres sur un site dédié. Si j’ai pu intéresser, malgré une promotion payante, une blogueuse qui m’a fait une très belle critique… ben, c’est tout ! Deuxième série d’opérations : une série de publicités payantes sur le site ActuaLitté, dédié au sujet de la littérature.
Au bout du compte, le bilan commercial de ces opérations est quasi-nul.
Je dois vous avouer que, parfois, je me dis : « à quoi bon ? »
Pour un passionné d’histoire et de découvertes des civilisations passées comme moi, il y a des petits refrains moralisateurs actuels qui m’échauffent sérieusement. Il est facile d’accuser des gens prompts à la repentance et avec des financements pour se faire pardonner. Il est facile de toujours dire : « c’est la faute des méchants, qu’ils payent ». Trop facile.
Les Européens ont colonisé le monde. C’est vrai. Ils n’ont pas toujours été gentils, c’est vrai aussi. La colonisation ? Oui, c’est mal selon nos normes morales actuelles. L’esclavage à base raciste ? Oui, aussi.
Bon, maintenant, examinons les faits. Oui, les faits, ces choses qui énervent tant les militants obsédés ou les politiciens populistes qui excitent les foules incultes.
Le 18 mars 2021, l’Espagne a rejoint les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg en devenant le quatrième pays d’Europe à donner le droit de mourir dans la dignité en légiférant sur l’euthanasie. A ces quatre là s’ajoute la Suisse qui n’a pas une véritable législation sur le sujet même si, concrètement, cela ne change pas grand’chose. Et le débat est actuellement ouvert, au Parlement, en France.
C’est pour moi un sujet important et je me réjouis des avancées en cours. Si vivre est un droit, mourir doit l’être aussi. Rien ne me fait plus horreur que d’être, peut-être, condamné à lentement me liquéfier dans un lit, à y pourrir en perdant sans doute l’esprit et à coup sûr la dignité. Je n’aurais alors plus la moindre utilité mais je représenterais une charge pour tous : mes proches, bien sûr, mais aussi les contribuables.
Etant agnostique, j’ignore ce qui nous attend (ou pas) derrière le mur de la mort. Si celle-ci est la fin, autant que ce soit rapide. Si quelque chose nous attend après, alors inutile d’attendre dans la souffrance. Quel dieu serait assez cruel pour nous condamner à cela ? Il faut être un humain pour cela.
La chanteuse américaine Taylor Swift s’est lancée dans des réenregistrements de ses premiers albums. Il s’agit là de l’épilogue d’une longue bagarre qui l’a opposée à ses producteurs.
Désormais riche en plus d’être célèbre, elle a décidé de reprendre son indépendance. Et, surtout, de vider de sa valeur le patrimoine acquis par un homme qu’elle hait, à savoir les enregistrements originaux de ses premiers album.
D’autres artistes, pourtant célèbres, se sont retrouvés ainsi privés de la propriété de leurs oeuvres : The Beattles, par exemple, dont le catalogue a un temps appartenu à Michael Jackson.
Ce personnage m’a toujours à la fois fasciné et amusé. J’admets que son nom ridicule a été un facteur pour mon intérêt.
Mais Cinq-Mars est surtout l’archétype du jeune crétin prétentieux, de l’arriviste raté. Tellement raté qu’il va être condamné à mort et exécuté.
Revenons sur cet individu. Issu d’une noblesse de niveau raisonnable mais sans plus, il est protégé par Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit Cardinal de Richelieu, qui était ami de son père. Pour des raisons de basse politique, le cardinal introduit son jeune protégé auprès du Roi et Cinq-Mars devient ainsi le favori de Louis XIII.
Que reste-t-il de Lucien Ginsburg ? Sans doute pas même quelques os, au cimetière du Montparnasse. Que reste-t-il de Serge Gainsbourg ? Une œuvre musicale considérable et une influence importante sur de nombreux artistes qui l’ont avoué, sans oublier ceux qui ne veulent pas l’admettre.
C’est là la différence entre un être humain et un artiste de génie.
Lucien Ginsburg dit Serge Gainsbourg est né le 2 avril 1928 à Paris et mort le 2 mars 1991 dans cette même ville, il y a trente ans.
Le cordonnier mal chaussé, tout ça, vous connaissez ? Eh bien, j’en suis un. Dans ma conférence sur l’auto-édition, je recommande bien de ne pas négliger la promotion. Evidemment, je suis le premier à négliger cette indispensable promotion !
Si mes ouvrages se vendent tant bien que mal à droite ou à gauche, les résultats commerciaux ne sont pas terribles. J’avais arrêté les salons avant même le confinement et la crise sanitaire. Et, en 2020, la lecture de mes oeuvres sur la plate-forme de streaming Youboox a prodigieusement chuté. Là, je me suis dit qu’il fallait réagir.
La nouvelle est passée relativement inaperçue : le chanteur Pascal Obispo a décidé de se lancer dans l’auto-production et l’auto-diffusion. Il a pour cela créé un service baptisé Obispoallaccess avec une application mobile associée.
En tant que chantre de l’auto-édition, je ne peux que me réjouir qu’un artiste connu comprenne qu’un éditeur ou une maison de disques constituent beaucoup de contraintes sur la liberté artistique, sur la propriété intellectuelle, etc. pour des bénéfices de plus en plus minces à l’heure où la vente de disques physiques (CD ou autres) s’effondre et que le streaming progresse.