Catégorie : Critiques

Pierre Béhel critique ici de tout : films, musiques, livres, etc.

  • Möbius : l’agent double n’avait qu’une face

    Möbius, d’Éric Rochant, avec Jean Dujardin et Cécile De France, montre qu’il peut exister d’excellents films d’espionnage avec une authentique french touch. Le titre fait bien sûr référence au célèbre ruban de Möbius. Ce ruban a comme particularité de n’avoir qu’une face, chaque face étant en continuité avec la face opposée.

    Le problème est qu’il faut toujours savoir sur quelle face on se situe. (suite…)

  • Vive la France et la publicité

    Vive la France, de et avec Michaël Youn, avec également José Garcia et Isabelle Funaro, raconte comment le gouvernement du Taboulistan veut se faire connaître du monde. Il s’agit simplement d’envoyer deux crétins commettre un attentat spectaculaire en France.
    Evidemment, dans cette comédie grinçante, tout ne va pas se passer comme prévu. (suite…)

  • Flight : s’envoyer en l’air sans s’écraser

    Flight, de Robert Zemeckis, avec Denzel Washington, nous fait suivre un pilote sauvant ses passagers lors d’un crash aérien. Sa manoeuvre hétérodoxe comprenant notamment un retournement de l’appareil, si elle s’est révélée pertinente, révèle aussi malheureusement un alcoolisme gênant lors des tests de routine.

    Le film suit le parcours du pilote de quelques heures avant le crash jusqu’à l’audience principale de l’enquête par les autorités de l’aviation civile. (suite…)

  • Hôtel Transylvanie : passez y une monstrueuse nuit

    Hôtel Transylvanie, de Genndy Tartakovsky, avec Adam Sandler comme voix principale et scénariste, met le comte Dracula face à la crise d’adolescence de sa fille (118 ans). Lui qui avait construit un hôtel au fond des Carpates pour accueillir tous ses amis monstres pourchassés par les humains se retrouve à devoir défendre un humain dont sa fille s’est entichée.

    Ce film d’animation 3D des studios Sony marche sur les pas de Dreamworks avec le même humour décalé et corrosif. (suite…)

  • Les Misérables : le sacrilège inachevé

    Les Misérables, de Tom Hooper, adapte en film le drame musical d’Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg tiré du célèbre roman de Victor Hugo. Les acteurs banckables s’accumulent au générique : Hugh Jackman (Jean Valjean),  Russell Crowe (Javert), Anne Hathaway (Fantine), Amanda Seyfried (Cosette),  Helena Bonham Carter (Madame Thénardier), Sacha Baron Cohen (Monsieur Thénardier)… Même si les Thénardier font davantage rire que pleurer (à la manière d’un Sweeney Todd de Tim Burton où l’actrice avait joué un personnage proche), chacun est bien à sa place.

    Si on peut crier au sacrilège vis-à-vis d’une oeuvre majeure du patrimoine culturel français et mondial, c’est plus par le côté non-assumé voire inachevé de ce sacrilège. (suite…)

  • Hitchcock : Psychose à Hollywood

    Hitchcock

    Hitchcock, de Sacha Gervasi, avec Anthony Hopkins et Helen Mirren, retrace une période particulière de la vie d’Alfred Hitchcock. On assiste en effet à la conception et à la sortie du film Psychose, le chef d’oeuvre du Maître du Suspens.
    Le film est surtout l’occasion de mieux comprendre le rôle crucial de la femme du Maître dans l’oeuvre de celui-ci.

    Bien que réalisateur adulé dut se battre pour faire son film, autant contre la censure horrifiée que contre les studios qui n’y croyaient pas. Il dut ainsi le financer lui-même. (suite…)

  • Lincoln : l’abolition vaut bien des prêches

    Lincoln

    Lincoln, de Steven Spielberg, avec Daniel Day-Lewis dans le rôle titre, retrace les dernières années du président Abraham Lincoln, seizième président des Etats-Unis d’Amérique. Ces états n’étaient pas si unis que cela à cette époque puisque la guerre de sécession avec les Etats Confédérés (le Sud) faisait rage.

    Le film se centre en fait sur l’abolition de l’esclavage par le vote du treizième amendement à la Constitution des Etats-Unis. (suite…)

  • Zero Dark Thirty : la guerre est toujours sale

    Affiche du film "Zero Dark Thirty", de Kathryn Bigelow.Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow, avec Jessica Chastain et Jason Clarke, retrace dans un thriller de deux heures et demi la traque d’Oussama Ben Laden par la CIA. Débutée après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, elle s’achève dans une maison de la ville pakistanaise d’Abbottabad durant la nuit du 2 mai 2011 vers 1 h 30, heure locale.

    Le titre du film renvoie au code de l’heure de lancement de l’opération (minuit trente). (suite…)

  • Django Unchained : Tarantino déchainé

    Affiche du film "Django Unchained", de Quentin Tarantino.Django Unchained, avec Jamie Foxx, Christoph Waltz et Leonardo Di Caprio, constitue la première irruption dans le western du réalisateur-scénariste Quentin Tarantino. Celui-ci n’y va jamais avec le dos de la cuillère, c’est aussi sa marque de fabrique. Bien entendu, c’est encore le cas ici.

    Voici donc, avant la Guerre de Sécession, un chasseur de prime d’origine allemande qui parcourt le sud des Etats-Unis à la recherche de criminels à livrer morts ou vifs, de préférence morts : ils sont plus dociles. Sur le chemin, il se lie à un esclave noir, Django, qui lui est utile pour ses affaires. (suite…)

  • The Master : impressions d’une secte

    The MasterThe Master, de Paul Thomas Anderson, avec Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman, raconte la rencontre entre un soldat démobilisé devenu alcoolique (Thomas Anderson) et un gourou très similaire à Lafayette Ron Hubbard (Philip Seymour Hoffman). L’auteur-réalisateur de There will be blood pousse des méthodes qui avaient été appréciées dans ce film.

    Mais le résultat est très contrasté. (suite…)