Catégorie : Critiques

Pierre Béhel critique ici de tout : films, musiques, livres, etc.

  • Au revoir là haut : la guerre des escrocs

    Au revoir là haut, de et avec Albert Dupontel, avec également Nahuel Perez Biscayart et Laurent Lafitte, adapte le roman homonyme de Pierre Lemaitre paru en 2013 et multi-primé (notamment le Goncourt). Deux anciens soldats français de la première guerre mondiale, dont une « gueule cassée », décident de se venger d’une société qui les a rejetés après leur avoir tout pris.

    Pour cela, ils montent une escroquerie aux monuments aux morts. (suite…)

  • Seven Sisters : dystopie malthusienne

    Seven Sisters, de Tommy Wirkola, avec Noomi Rapace, Glenn Close et Willem Dafoe, est une dystopie malthusienne et un numéro d’acteur de Noomi Rapace. En effet, en 2073, la Terre est surpeuplée et une politique d’enfant unique est instaurée sous l’égide de Nicolette Cayman (Glenn Close).
    Mais Terrence Settman (Willem Dafoe) a des septuplées (toutes jouées par Noomi Rapace) qui vont devoir partager, à raison d’une par jour, l’identité de Karen Settman. (suite…)

  • Cars 3 : la naissance d’une légende

    Cars 3, de Brian Fee (Disney / Pixar), amène le célèbre Flash McQueen à sa fin de carrière de coureur. Les petits jeunes sont plus puissants, plus rapides, plus modernes dans leurs méthodes.
    En souvenir de Doc Hudson, Flash McQueen va devoir se montrer plus malin pour sauver son honneur de coureur face à Storm, aussi arrogant que l’était Flash McQueen au début du premier film de la saga. (suite…)

  • Valérian enfin au cinéma

    Valérian et la Cité des mille planètes, de Luc Besson, avec Dane DeHaan (Valérian) et Cara Delevingne (Laureline) adapte la célèbre bande dessinée de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin. Celle-ci fête cette année ses cinquante ans et avait dès l’origine un fan inconditionnel, un certain Luc Besson. Mais on peut regretter que Laureline, qui devient au fil de la saga dessinée la véritable héroïne et conquiert dès lors sa place dans le titre de la série, est de nouveau victime de l’ombre de son compagnon.
    L’album « L’Ambassadeur des Ombres » a plus particulièrement inspiré ce film puisque nos agents spatio-temproels favoris sont en mission sur Alpha (le Point Central de la bande dessinée), une sorte de station spatiale ONU où chaque espèce pensante possède une cellule. (suite…)

  • Moi, Moche et Méchant 3 : tellement mignons les Minions

    Moi, Moche et Méchant 3, de De Pierre Coffin, Kyle Balda, Eric Guillon (studio Illumination Mac Guff), poursuit les aventures de Gru et des minions. Gru se découvre un frère, Dru, et le plaisir de redevenir méchant.
    Quant aux Minions, ils sont toujours stupides mais mignons. (suite…)

  • Alien Covenant : générations de Prométhée

    Alien Covenant, de Ridley Scott, avec Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride et Demian Bichir, fait suite à Prometheus (rebaptisé Alien Prometheus) dans une préquelle à la saga Alien. Même si le massacre presque général de l’équipage est attendu comme marque de la saga et le dénouement ultime prévisible, cet avatar est plutôt mieux réussi que son prédécesseur.
    On a enfin le lien entre Prometheus et la saga Alien, lien excluant toute possibilité d’y intégrer la sous-saga Alien vs Predator. (suite…)

  • Ghost In The Shell : Robocop plus que Manga

    Ghost In The Shell, de Rupert Sanders, avec Scarlett Johansson, Pilou Asbæk et Takeshi Kitano, adapte le manga cyberpunk japonais de Masamune Shirow né en 1989. Chacun connait l’histoire au travers du film d’animation de Mamoru Oshii sorti en 1995.
    Hollywood nous sert donc un nouveau remake de grands classiques de l’animation avec des acteurs réels mais, cette fois, en modifiant largement les concepts même si le résultat final est intéressant. (suite…)

  • La Belle et la Bête : bis repetita placent

    La Belle et la Bête, de Bill Condon, avec Emma Watson et Dan Stevens, poursuit le programme de Disney de remakes avec vrais personnages des dessins animés classiques du studio. Le conte est d’origine antique (pouvant remonter jusqu’à Amour et Psyché) et archétypal, avec des variantes innombrables. Dès 1899, un premier film en est tiré par les Frères Pathé. Le premier dessin animé est américain, réalisé pour le compte de Warner Bros. Cartoons par Friz Freleng, sorti en 1934.
    Avec la célèbre version de Jean Cocteau, sortie en 1946, et la version de 2014 avec Léa Seydoux, on compte une bonne quinzaine de versions cinématographiques majeures de l’histoire. En voici donc une de plus, directement adaptée du dessin animé réalisé pour le compte des studios Disney par Gary Trousdale et Kirk Wise et sorti en 1991. (suite…)

  • Grave : chair fraîche en famille

    Grave, de Julia Ducournau, avec Garance Marillier, Ella Rumpf et Rabah Naït Oufella, est un film d’horreur à la française. Salué par la critique et titulaire de plusieurs prix, le premier film de sa réalisatrice a son originalité et son charme, que l’on ne retrouve pas dans des blockbusters ou de l’épouvante sanguinolente.

    Et même si sa fin est plus ou moins rapidement attendue, la manière de l’amener signe une vraie maîtrise du scénario et du montage. (suite…)

  • Kong, Skull Island : bis repetita non placent

    Kong, Skull Island,  de Jordan Vogt-Roberts, avec Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson et Brie Larson, vient compléter une déjà longue série d’avatars du singe géant. La première version date de 1933, de Merian C. Cooper, Ernest et B. Schoedsack avec Fay Wray, Robert Armstrong et Bruce Cabot. La deuxième de 1976, de John Guillermin, avec Jessica Lange et Jeff Bridges. La magnifique troisième version de King Kong date, elle, de 2005, oeuvre de Peter Jackson avec avec Naomi Watts, Jack Black et Adrian Brody.
    Le défi à relever était donc considérable, chaque film King Kong ayant une forte personnalité : colonialisme (1933), écologisme (1976), romantisme (2005)… Il aurait fallu oublier « King Kong roi de l’Atlantide », « Dracula et Frankenstein contre King Kong » et autres « King Kong contre Godzilla ». Pourtant… (suite…)